Et une cervoise BIEN fraiche !

Un violent orage éclata.
Une pluie torrentielle s'abbatut et le seigneur Jypi qui visitait un peu l'intérieur de la cours du château aperçu alors la sombre lumière qui émanait de la taverne.
Une bonne cervoise, c'est ça qu'il me faudrait, pensa-t-il.
D'un pas décidé et pressé par la pluie il se dirigea vers la porte qui mal fermée claqua brusquement.
La pancarte en bois reliée par deux chaînes se balançait au gré du vent.
Il se décida à pousser la porte et la referma rapidement.
"Quel temps de chien !" lança-t-il au tavernier qui essuyait un verre.
Frigorifié, il se dirigea au comptoir en se frottant les mains.
"Une cervoise bien frâiche, monsieur !"
"Et une cervoise !", fit le tavernier en posant la cervoise en face de l'hôte.
La taverne était déserte. Comprennant vite que l'humeur du serveur n'était pas à la discussion, Jypi prit alors sa chope et alla s'installer dans un fauteuil près d'une fenêtre.
Il regarda alors les paysans s'affoler pour couvrir le foin et les marchands remballer les étales au plus vite alors que la pluie redoublait d'intensité et que le vent s'était définitivement invité à la fête, malmenant les commerçants dans leurs rangements hâtifs. De l'interieur, on appréciait le calme face au chaos qui regnait à l'extérieur. Le seigneur était pensif, soucieux par la conquête de son deuxième village à côté de deux ennemis. Son développement allait être certainement difficile mais la clef du succès était dans se rapprochement.
Un dernier eclair illumina la cours intérieure, et l'acalmie fit place quasiment aussi vite que l'orage avait éclaté. Le seigneur resta songeur encore quelques instants puis la chope terminée, il reprit le chemin du retour...